Le 2 avril dernier, la FFPM a assisté au webinaire de la fédération omnisports ASPTT, traitant les bénéfices sociaux et moteurs du sport pour les enfants atteints d’autisme. L’ASPTT est une association qui promeut le sport comme moyen d’insertion pour tous et plus précisément pour les enfants handicapés.
Dans ce webinaire, les intervenants expliquaient par leurs expériences (professionnelle, personnelles…) comment la pratique sportive est bénéfique pour les enfants souffrant d’autisme. Elle constitue un réel levier d’inclusion, là où les personnes atteintes de ce handicap sont plus souvent exclues.
Ce combat pour avoir accès au sport, est soutenu par des professionnels de santé (présents à ce webinaire), qui recommandent la pratique sportive pour ces enfants. En effet, elle est pour eux un véritable exutoire émotionnel, qui leur permet de se développer en stimulant leur capacités proprioceptives et leurs émotions. L’activité sportive, au-delà de contribuer au développement moteurs et social des enfants autistes, est aussi un moyen de transmettre des valeurs telle la tolérance chez les enfants neurotypiques.
Malgré le travail de cette fédération, le témoignage de parents met en lumière le difficile accès à la pratique sportive pour les autistes. La première raison est financière, avec une licence à 1200€, bien plus élevée que pour une personne neurotypique. L’ASPTT s’engage à ce que les parents des enfants autistes payent leur licence au même prix que les enfants neurotypiques. Cela est possible au travers d’un système d’aides dégressives sur quatre années (750 € en A1, 200 € en A4), et l’aide de partenaires (la fondation orange, le CRA, le ministère des sports, des régions ou des départements). A la difficulté financière, s’ajoute celle de trouver une structure proposant des programmes sportifs intégrant les enfants autistes. Les structures proposant ces programmes sont généralement dans les grandes villes, et imposent aux parents de déménager.
Pour que l’enfant intègre cette structure, il doit être diagnostiqué. Par la suite, il intégrera un groupe de sport constitué d’enfants neurotypiques. L’enfant choisira ensuite l’activité physique qu’il veut essayer (les plus populaires sont la natation et le kidisport). Pour le bon déroulement de la séance, l’ASPTT indique qu’il faut : un unique enfant handicapé par groupe, avec l’éducateur APAS traduisant les séances prévues à l’enfant dont il est en charge.
Pour les personnes souhaitant voir ce webinaire, le replay est disponible au lien suivant : https://www.besport.com/event/6196509