Ce jeudi 12 septembre, le CNSD a accueilli le ministre des Armées, la ministre des Sports et la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, pour signer le protocole interministériel relatif au soutien du sport de haut niveau français dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques en France en 2024.
Le soutien apporté aux sportives et sportifs de Haut Niveau (SHN) ne date pas d’aujourd’hui. En 2003, un accord-cadre pour le développement du sport de haut niveau et du sport de masse au sein des armées est signé entre le ministre de la Défense et le ministre des Sports. En 2006, le Centre National des Sports de la Défense (CNSD) est créé. Puis en 2014, un nouvel accord-cadre introduit plus de souplesse et d’adaptabilité dans le recrutement et la gestion des sportifs de haut niveau sur l’ensemble des disciplines sportives. Ce sont plus de 100 postes qui sont réservés aux SHN pour le ministère de la Défense et le ministère de l’Intérieur.
Le protocole signé hier concerne en premier lieu les sportifs de haut niveau de la défense, l’objectif étant de mieux les accompagner dans la performance sportive et d’améliorer le suivi socioprofessionnel. Il s’agit aussi de renforcer le soutien au profit des sportifs de haut niveau des fédérations olympiques et paralympiques dans la perspective des JOP 2024 en augmentant l’effort de recrutement, mais aussi en favorisant l’insertion des sportifs au sein des forces armées et du personnel civil de la défense après les JOP en France en 2024.
Un autre point important du protocole concerne la reconstruction et la réinsertion des blessés par le sport, qui est un déjà axe fort de la politique des sports, avec un effort particulier fait sur les disciplines paralympiques. Une des mesures sera notamment de développer davantage la passerelle entre le parasport, le paralympisme et les blessés militaires.
La mixité est aussi au cœur des enjeux de ce protocole. Le sport doit être vecteur de cohésion sociale.
Concernant le mouvement sportif (CNOSF, CPSF et toutes les fédérations sportives olympiques et paralympiques), l’accent sera mis sur la collaboration technique, scientifique, médicale et un soutien spécifique aux fédérations paralympiques (avec des mesures en faveur des blessés de la défense). À noter également que le protocole a été signé en présence de Ghani Yalouz, directeur de l’INSEP. En effet, il y a tout juste un an, le CNSD est intégré officiellement au réseau Grand Insep (11 septembre 2018). Ce réseau a vocation à faciliter les préparations des sportifs de haute performance français en favorisant leur accueil, dans une démarche éthique de la performance. Le label « palier Bronze » obtenu par le CNSD garantit l’aménagement et la qualité des sites d’entraînement et de formation de sportifs de haut niveau. Le soutien se fera donc aussi par la mise à disposition des infrastructures et des savoir-faire.
Pendant cette cérémonie, le Bataillon de Joinville et l’Armée des Champions ont particulièrement été mis à l’honneur. Pour le CNSD il s’agit de renforcer la cohésion au sein de l’Armée de Champions et devenir des ambassadeurs des forces armées en France comme à l’étranger. Environ cent quinze sportifs de haut niveau dont quinze en situation de handicap composent l’Armée de Champions. À ce titre, le ministère des Armées est le plus grand contributeur français au soutien du sport de haut niveau. Affectés et gérés au CNSD, ces sportifs sont une fierté pour l’institution, car ils portent les couleurs des armées et de la gendarmerie nationale, et participent au rayonnement de la France à l’étranger lors de compétitions internationales et des Jeux Olympiques et Paralympiques. Par ailleurs, ils renforcent les sélections nationales militaires et participent aux épreuves militaires nationales et internationales.
Finalement, il s’agit de préparer au mieux les échéances internationales majeures à venir. La prochaine étant les VIIe Jeux mondiaux militaires (JMM) d’été qui se dérouleront à Wuhan, en Chine, du 18 au 27 octobre 2019, sous l’égide du CISM. Cet événement sportif international militaire majeur, un an avant les Jeux Olympiques d’été de Tokyo 2020, rassemblera près de 10 000 athlètes représentant 100 nations. La délégation française forte de 420 participants dont 290 athlètes avec 150 sportifs de haut niveau et 17 militaires blessés concourront dans 21 disciplines. Plus de 100 cadres techniques des trois armées, de la gendarmerie, du service de santé des armées et des fédérations sportives partenaires compléteront cette délégation. Pour le pentathlon moderne, la France sera représentée par Élodie Clouvel, Manon Barbaza, Valentin Belaud, Christopher Patte et Alexandre Henrard, accompagnés d’Agnesse Tomasi (juge internationale) et de l’adjudant Cédric Maniglier (Maitre de manège du deuxième escadron, quartier Carnot, Garde Républicaine).
