Paris 2024 : « Derniers Jeux avec l’équitation au programme du pentathlon moderne » (Joël Bouzou, FFPM)

08 juillet 2022  //  
JO 2024  //  

D’après l’article publié le 06/07/2022 dans NEW TANK SPORT

 

Paris 2024 : « Derniers Jeux avec l’équitation au programme du pentathlon moderne » (Joël Bouzou, FFPM)

 

« Il y a eu la décision de la Fédération internationale (UIPM) en octobre 2021 d’enlever l’équitation et de la remplacer par une autre activité. Et maintenant, le Board et un groupe de travail qui réunit toutes les composantes de l’UIPM ont consulté les athlètes et travaillé sur 60 possibilités de remplacement de l’équitation », indique à News Tank Joël Bouzou, président de la Fédération Française de Pentathlon Moderne (FFPM) le 04/07/2022.

 

« Pour remplacer l’équitation, nous en sommes arrivés aux obstacles (modèle “Ninja Warrior” ) sur la base de 13 critères : coût, intérêt médiatique, communication digitale, etc. Actuellement, nous sommes en période de tests sur différentes combinaisons. Il y aura une proposition déposée au Congrès de la Fédération internationale en novembre 2022 pour une adoption qui sera suivie d’une présentation au CIO », ajoute celui qui fut champion du monde de pentathlon moderne en 1987.

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Comment se porte votre Fédération ?

« Notre Fédération se porte de mieux en mieux. Nous sommes une petite fédération, mais nous avons créé il y a quelques années un nouveau produit qui s’appelle le laser run (enchaînement de sessions de tir laser et de courses. Cet enchaînement se fait 2 à 4 fois selon les catégories d’âge). Nous avons une base qui est sur la natation et la course, mais nous avons aussi une base sur la combinaison entre le tir laser et la course. Le tir laser, c’est fabuleux, parce que cela permet d’aller partout puisqu’il n’y a pas de projectiles : on peut aller dans les écoles, dans les centres villes. On peut aller apprendre l’habilité à n’importe quel public, n’importe où et la combinaison avec la course est très intéressante. Nous avons donc une augmentation de notre base de licenciés sur cette première combinaison, à laquelle on ajoute la natation, l’escrime et puis l’équitation en ce moment, mais ce sera les obstacles un peu plus tard. »

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L’équitation constitue forcément un frein au développement du pentathlon moderne ?

« Les équitants ne partagent pas ce point de vue bien sûr. Mais nous ne possédons pas nos chevaux, nous les tirons au sort, il faut trouver des chevaux pour organiser des compétitions, cela coûte cher, c’est difficile. Il faut trouver des lots qui soient homogènes, l’accès à la pratique est compliqué, pas forcément en Europe, même si ça reste cher, mais en Afrique ou dans le sud-est asiatique, trouver des chevaux en nombre et à des prix abordables, c’est une équation impossible. Et malheureusement, nous ne sommes pas la Formule 1 : il y a 20 pilotes dans le monde, ils sont médiatisés et il y a des sponsors. S’il n’y a pas assez de pentathlètes, on ne peut pas exister. Donc, quand on fait le bilan en termes de nombre, de médias et qu’on voit que ça ne tient pas la route, il faut évoluer. »

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Comment abordez-vous ce rendez-vous de 2024 ? Que mettez-vous en place pour vous développer à cette occasion ?

« Des Jeux en France, c’est forcément intéressant : on veut aller chercher la première médaille d’or olympique du pentathlon français. C’est notre grand objectif. On a plusieurs athlètes qui en sont capables. Nous sommes allés recruter ceux qui ont permis aux Britanniques de remporter les médailles d’or lors des derniers Jeux. Nous avons donc renforcé notre staff pour mieux gérer certains paramètres. Nous voulons être le plus performant possible. Nous avons été suivis par l’Agence nationale du Sport et par le ministère. A nous de jouer !

En même temps, nous développons la Fédération. Le laser run se développe, mais nous formons aussi beaucoup d’espoirs sur les obstacles, pour les jeunes. Une combinaison course – obstacles.

Paris 2024 sera un point de passage, mais le développement devrait s’accélérer à partir de 2025. »

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